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Grâce à une réalisation tardive de Mario Götze, l’Allemagne est venue à bout de l’Argentine lors de la finale de la Coupe du Monde (1-0 a.p). Les Allemands sont donc les nouveaux champions du monde, vingt-quatre ans après leur dernier sacre !

Toujours placée, mais jamais titrée. C’est ainsi que l’on pourrait décrire les performances de la Nationalmannschaft depuis une dizaine d’années. Alors que des joueurs comme Miroslav Klose, Philipp Lahm ou encore Bastian Schweinsteiger disputent certainement leur ultime Mondial, cette finale est, pour eux comme pour l’ensemble de cette génération dorée, l’occasion de mettre fin à une bien longue période de disette. En face, l’Argentine, qui attend un titre mondial depuis 1986, est clairement décidée à revenir au premier plan. Même si le jeu pratiqué par les Argentins a souvent été décrié, leur défense de fer leur a donc permis de se retrouver en finale. Les vingt-deux acteurs sont prêts, le Maracana est plein à craquer, le match peut débuter.

Comme on pouvait s’y attendre, la crispation empêche les deux équipes de se livrer totalement. Néanmoins, chaque formation parvient à se créer des occasions. Sur une très mauvaise remise en retrait de Kroos, Higuain hérite du ballon et se présente seul face à Neuer. Mais il rate complètement sa frappe (21'). De l’autre côté du terrain, Romero est sollicité par Schürrle (43'). En procédant par des contres rapides, l’Argentine est relativement plus dangereuse que son adversaire, sans pour autant parvenir à faire la différence. Juste avant la pause, Höwedes profite d’un corner pour reprendre le ballon de la tête. Malheureusement pour lui, le poteau sauve Romero (45'+1).

L’Albiceleste attaque la seconde période pied au plancher. Décalé sur le côté gauche, Lionel Messi croise trop sa frappe (47'). On ne le sait pas encore, mais c’est ici le tournant du match. Allemands et Argentins connaissent ensuite une sérieuse baisse de régime, la fatigue due à l’exigence du tournoi et à la longueur de la saison se fait sentir. Messi disparaît peu à peu de la circulation, à l’instar de ses compères de l’attaque argentine. Pourtant, l’arrière-garde allemande n’est pas un modèle de solidité, seul Jérôme Boateng étant irréprochable. Toni Kroos rate le cadre (82'), avant que la prolongation ne commence.

Schürrle alerte Romero (91'), puis Palacio, seul dans la surface, loupe son lob (97'). Ça sent le K.O à plein nez. L’équipe qui parviendra à marquer, s’il y en a une, portera un coup fatal à l’autre. Alors que les tirs au but commencent à se profiler, Schürrle progresse sur le côté gauche. Son centre atterrit sur la poitrine de Mario Götze, tout juste entré en jeu. Le Bavarois, dans un angle plutôt fermé, tire du gauche. Sergio Romero est battu, l’Argentine aussi (1-0, 113’).

Le coup de sifflet final de M. Rizzoli est synonyme d’ultime consécration pour l’Allemagne, autant qu’il sonne le glas des espoirs argentins. A la tête de la Mannschaft depuis 2008, Joachim Löw peut enfin savourer, tout comme l’ensemble de son effectif. Alejandro Sabella, quant à lui, reste stoïque. De toute façon, il aurait toutes les peines du monde à essayer de consoler ses joueurs. Lionel Messi reste seul, le regard dans le vide. Il avait une occasion énorme d’ajouter une ligne à son formidable palmarès et d’entrer un peu plus dans l’histoire du football. Ce ne sera pas pour cette fois. La vingtième Coupe du Monde prend donc la direction de l'Allemagne, sacrée pour la quatrième fois (1954, 1974, 1990 et 2014). Et, en toute honnêteté, c'est mérité.