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La perf' du jour : Mario Matt

Pour l’ultime épreuve de ski alpin de ces JO, on espérait un grand spectacle, des rebondissements et une lutte acharnée pour la première place. Las, ce slalom masculin a été principalement marqué par de nombreuses éliminations, surtout lors de la seconde manche. En effet, seuls dix-huit des trente meilleurs concurrents sont arrivés en bas de la piste, les autres ayant mordu la poussière, ou plutôt la neige. Parmi eux, on retrouve Alexis Pinturault et Jean-Baptiste Grange, ainsi que Félix Neureuther ou encore Benjamin Raich. Tandis qu’Ante Kostelic, l’auteur du tracé pour le moins tortueux de la deuxième manche, est au cœur des critiques, Mario Matt, lui, peut exulter. A bientôt 35 ans, il devient le plus vieux champion olympique de slalom grâce à deux manches de très haut niveau. L’Autrichien prend le meilleur sur son compatriote Marcel Hirscher et sur le jeune norvégien Henrik Kristoffersen (19 ans). Ces trois slalomeurs, qui font partie des tous meilleurs sur le circuit actuel, ont su éviter les pièges du tracé périlleux pour atterrir sur le podium. Malgré l’hécatombe, la logique est donc, quelque part, respectée.

Outre Pinturault et Grange, qui étaient en course pour la médaille avant de sortir de la piste, la France était représentée par Steve Missillier et Julien Lizeroux. Si le vice-champion olympique de slalom géant n’a pu passer l’obstacle de la première manche, le Savoyard obtient, lui, une belle quinzième place au vu de ses récentes blessures.

La course du jour : relais 4x7,5 km (biathlon)

En sport, rien n’est jamais joué par avance. Ce poncif vaut a fortiori pour le biathlon, où toute hiérarchie peut être remise en cause au moment de se retrouver face aux cibles. La Norvège, grande favorite du relais masculin, en a fait l’amère expérience ce samedi. Bien lancés par les frères Boe, les Norvégiens viraient assez largement en tête au moment de passer le relais à Ole Einar Bjoerndalen. Celui qui compte treize médailles olympiques à son compteur a assuré des tirs rapides et précis mais, pas au mieux de sa forme sur les skis, a vu ses poursuivants revenir progressivement sur ses talons. Emil Hegle Svendsen est accompagné par Anton Shipulin (Russie), Simon Schempp (Allemagne) et Dominik Landertinger (Autriche) au moment d’effectuer le dernier tir de la course. Quatre cibles manquées plus tard, Svendsen vient d’éjecter, bien malgré lui, son équipe du podium. Le champion olympique de la mass-start a complètement craqué, au grand dam des supporters norvégiens. Porté par son public, Shipulin s’en va offrir l’or olympique à la Russie, tandis que l’Allemagne se contente de l’argent et que l’Autriche se pare de bronze.

Martin Fourcade, longtemps incertain, a finalement pu tenir sa place dans le relais français. Mais c’est son frère, Simon, qui a dû déclarer forfait au dernier moment, remplacé par Alexis Bœuf. Trop imprécis face aux cibles, les Tricolores finissent à une huitième place quelque peu décevante, qui ne doit cependant pas occulter les quatre médailles glanées par cette discipline pendant ces JO.

L'homme du jour : Vic Wild

Si la bannière russe peut flotter au sommet du parc extrême de Rosa Khutor, c’est en grande partie grâce à Vic Wild. Le snowboardeur d’origine américaine, qui a acquis la nationalité russe en 2012, avait déjà conquis le titre en slalom géant parallèle. Il a récidivé sur le slalom parallèle, nouvelle discipline olympique. Pourtant, s’il est arrivé sans trop d’encombres jusque dans le dernier carré, Wild a eu quelques sueurs froides en demi-finales. Face à l’Autrichien Benjamin Karl, le Russe rate sa première manche et doit s’élancer avec 1’’12 centièmes de retard sur son vis-à-vis pour la seconde course. Cet écart est quasi-rhédibitoire, mais Vic Wild ne s’en laisse pas compter et finit, pour quelques centièmes, devant son adversaire. En finale, celui qui est désormais une star au pays des tsars triomphe avec brio du Slovène Zan Kosir, Karl accrochant le bronze. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le natif de White Salmon a parfaitement réussi son intégration en Russie.

Sylvain Dufour, seul Français engagé dans cette compétition, n’a pas pu passer le cap des huitièmes de finale. Eliminé par le Suisse Galmarini, il quitte Sotchi avec une déception non dissimulée.

En bref

Marit Bjoergen a profité du 30 km (ski de fond) pour obtenir sa troisième médaille d'or à Sotchi, la sixième de sa carrière olympique. La Norvégienne est accompagnée sur le podium par ses compatriotes Therese Johaug et Kristin Stoermer Steira. A noter tout de même la bonne tenue des Françaises, avec Aurore Jean (6e), Coraline Hugue (7e) et Anouk Faivre Picon (17e).

En toute logique, ce sont les Pays-Bas qui ont remporté les poursuites par équipes (patinage de vitesse), tant chez les hommes que chez les femmes. Avec 23 médailles récoltées dans l'Adler Arena durant la quinzaine olympique. les Néerlandais ont conforté leur suprématie dans cette discipline.

Dans la petite finale de hockey sur glace, les Finlandais n'ont pas laissé la moindre chance aux Américains, visiblement dépassés par les événements (5-0).

A suivre demain

- Ski de fond, 50 km hommes (8h). Dernier coup de collier pour les fondeurs à Sotchi, avec un probable duel entre Scandinaves et Russes pour l'or. Jean-Marc Gaillard, Ivan Perillat Boiteux, Robin Duvillard et Maurice Manificat représenteront les couleurs françaises.

- Bobsleigh, à quatre hommes (10h30). Troisième et quatrième manche de cette épreuve, où Russes, Lettons et Allemands vont se livrer une lutte sans merci. Les équipages français sont actuellement en 17e et 24e position.

- Hockey sur glace, finale hommes (13h). Les Canadiens arriveront-ils à conserver leur titre olympique ? Pour ce faire, ils devront venir à bout de la Suède, très solide depuis le début du tournoi.

- Cérémonie de clôture (17h). Ils nous ont fait rêver pendant deux semaines, mais il est bientôt temps pour les athlètes de quitter les bords de la Mer Noire. Il faudra donc profiter comme il se doit de cette dernière journée olympique !