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Récits et analyses de journalistes sportifs en devenir


Le combiné nordique, grand absent de la rétro 2013

Publié par Thomas Giraudeau sur 25 Décembre 2013, 17:11pm

Catégories : #Sports d'hiver

Dimanche 22 décembre, 18h45. Stade 2 s’achève, et pas l’ombre d’une image de Val di Fiemme. Comme si la semaine magique du combiné français aux Mondiaux n’avait pas existé.
Les Bleus peuvent exulter. Vainqueurs des deux épreuves par équipes, l'équipe de France a remporté quatre médailles aux Mondiaux de Val di Fiemme, en février dernier. (c) Eurosport

Les Bleus peuvent exulter. Vainqueurs des deux épreuves par équipes, l'équipe de France a remporté quatre médailles aux Mondiaux de Val di Fiemme, en février dernier. (c) Eurosport

Les titres mondiaux, le suspense en plus

Vendredi 22 février : premier jour des Championnats du Monde. Sur l’épreuve du petit tremplin, Jason-Lamy Chappuis est champion olympique en titre. Sa dernière ligne droite face à l’américain Spillane reste encore dans toutes les têtes des fans de sports d’hiver. Après ce final d’anthologie, on croyait le summum atteint. Perdu ! Car les 10km de fond de Val di Fiemme dépassent Vancouver.

Parti avec 1'13’’ de retard sur le vainqueur de l’épreuve de saut à skis, il est revenu tour à tour sur ses principaux adversaires, avant de rejoindre Eric Frenzel, son rival au classement de la Coupe du monde, à l’aube du dernier tour de piste. Le reste semblait écrit à l’avance. Prenant la tête du groupe à 200 mètres de l’arrivée, il n’a pas laissé ses concurrents prendre l’aspiration derrière lui, laissant même Frenzel s’épuiser dans un effort vain juste avant la ligne d’arrivée.

Première course, première médaille d’or. Pourtant, le bonheur n’était pas total. Avant les mondiaux, Jez avait déclaré qu’une victoire par équipes lui procurerait plus de plaisir qu’un titre individuel. Alors que dire de la course par équipes.

François, Maxime et Sébastien, les autres champions

Dimanche 24 février, deuxième épreuve. Seconds à l’issue du saut, Maxime Laheurte, François Braud et Sébastien Lacroix ont tour à tour réalisé une excellente course, permettant à l’équipe de France de rester dans le peloton de tête avant le dernier relais. Et comme deux jours auparavant, la victoire s’est jouée sur la dernière ligne droite. France, Norvège, Etats-Unis, Japon, Autriche. Ils étaient cinq à pouvoir prétendre à la victoire avant les derniers mètres. Mais c’est face à Magnus Moan que Jason Lamy-Chappuis a dû s’employer pour offrir le premier titre mondial par équipe de l’histoire de l’équipe de France de combiné nordique. Un deuxième finish d’anthologie, après celui de l’individuel l’avant-veille. Qu’espérer de mieux ? Le summum semblait déjà être atteint.

C’était sans compter sur les skis de Jez, en feux durant cette semaine magique à Val di Fiemme. Jeudi 28 février, troisième épreuve. Sur le grand tremplin, le leader de l’équipe de France prend la 10e place, à plus d’une minute de l’imperturbable Eric Frenzel, qui s’est envolé à 138,5 m. En fond, rien à faire. Le norvégien a tenu à rappeler qu’il était un des meilleurs skieurs du circuit. S’adjugeant la médaille d’or avec une facilité déconcertante, il laissa ses adversaires s’expliquer derrière lui. A la lutte avec Bernhard Gruber et Akito Watabe, Jason a encore dû s’employer pour assurer sa place sur le podium, et s’adjuger une belle médaille de bronze.

Avec deux médailles d’or et une de bronze, le bilan était déjà plus qu’exceptionnel. Mais il restait encore une épreuve.

Le sprint par équipes, chef d’œuvre des Championnats

Samedi 2 mars, Team Sprint. Sébastien Lacroix et Jez font le boulot lors du saut. 120,5 et 118,5m, de quoi comptabiliser un retard de moins d’une minute sur les leaders allemands avant la course. Durant les dix relais d’1,5km, les Français ont ultra-dominé. Revenus à hauteur de l’Allemagne, de l’Autriche et du Japon avant même la fin du cinquième relais, ils ont ensuite imprimé un rythme infernal à leurs adversaires du jour. Seb Lacroix distançant à tour de rôle les Japonais, puis les Allemands et enfin les Autrichiens, Jason Lamy-Chappuis n’avait plus qu’à assurer le coup sur son dernier relais. Le drapeau tricolore à la main, il put franchir la ligne avec 16’’ d’avance sur Bernhard Gruber.

Au final, trois médailles d’or, une médaille de bronze, une domination sans conteste et des finaux dantesques, à mettre au panthéon des sports d’hiver français. D’excellent augure pour les Jeux de Sotchi, de mauvaise facture pour France Télévisions, qui a copieusement oublié d’évoquer cette semaine magique dimanche dernier. Le rattrapage sera sûrement effectué en février.

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